Critique : Celui que nous laisserons

PROF | 19 septembre 2013
PROF | 19 septembre 2013

Addition de trois courts-métrages, Celui que nous laisserons aborde le thème difficile et tragique de la perte d'un enfant (un ado, un bébé, un garçon recueilli par autrui) au travers du regard et du chagrin de leurs mamans respectives. Témoin contemplative de cette atmosphère chronique et sinistre dans la lumière colorée d'Amérique du Sud, la caméra du réalisateur brésilien Caetano Gotardo fait le choix curieux d'épouser de façon statique et monotone cette souffrance du quotidien à la fois exagérément pudique, mal jouée et trop étudiée pour communiquer quelque émotion que ce soit et, par là, impliquer un tant soi peu.

Un travail qui suggère davantage la photographie ou le théâtre que le septième art et que la lenteur d'exposé, les interminables plans fixes et l'interprétation sans relief aucun des comédiens rendent tout simplement soporifique quand ils ne provoquent pas tout simplement le rejet inconscient des intrigues et des personnages. Le pompon : chaque segment est conclu par une parenthèse chantée où il est question, pour chaque mère, d'évoquer sa douleur dans la délicatesse et avec une certaine hauteur d'âme. Mais alors, la petite touche d’originalité appliquée est complètement anéantie par la puérilité de textes laborieux pépiés trop négligemment pour ne pas être contreproductifs des intentions de l’auteur.

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