Critique : Magic magic
Un film de genre sans genre, un survival sans menace... voilà comment l'on pourrait définir ce Magic Magic, qui ne tient en rien de la magie et en tout du malaise. Chaque personnage, chaque situation, chaque suspense semble tout droit sorti d'une péloche horrifique, sauf que le film se pose jusqu'à côté. Il ne cherche pas à faire peur mais à mettre mal à l'aise. Un mal indéfinissable qui ne vient pas de l'extérieur mais de l'intérieur, d'un comportement, d'une perception et surtout de l'ordinaire. C'est le pire.
De ce point de vue, si Juno Temple est parfaite en mode borderline, l'interprétation de Michael Cera est la plus impressionnante. Il semble jouer encore et toujours le même rôle, mais lui fait franchir la ligne jaune sans que l'on sache bien comment : le spectateur rit ainsi de bon coeur, puis jaune et finit par se crisper.
Lecteurs
(0.0)