Critique : Les Beaux jours
Cette propension contrite de notre production à récupérer des phénomènes de société « à la mode » a en effet de beaux jours devant lui. C'est que ce cinéma petit bourgeois que Chabrol ou Sautet faisaient valdinguer façon puzzle n'a pas d'héritiers. Juste des réalisateurs (-trice ici) qui n'en ont toujours pas compris la portée.
On ne reviendra donc pas sur cette histoire de femme mûre qui s'amourache d'un homme de trente ans son cadet dans un Dunkerque de carte postale (normal puisque la région a mis l'argent dans le film) dont l'intérêt et la portée sont nuls. On voudra par contre mettre en valeur l'immense et toujours très belle Fanny Ardant qui délivre ici une prestation lumineuse mais vraisemblablement a contrario des velléités plus « mercantiles » du film.
L'actrice semble en effet se battre au détour de chacune de ses apparitions pour insuffler de la hauteur à un ensemble qui en manque donc cruellement permettant même à Laurent Laffite (de la Comédie française...) de rehausser un jeu que l'on sait passe partout (au cinéma du moins). De quoi alimenter une deuxième partie de soirée sur France 3 Nord pas de Calais.
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