Critique : Tad l'explorateur : à la recherche de la Cité perdue

Nicolas Thys | 12 mars 2013
Nicolas Thys | 12 mars 2013

Quand on voit ce que les européens faisaient encore avec l'animation en images de synthèse au niveau du long métrage il y a quelques années, on ne peut qu'être bluffé par Tad l'explorateur. Quand on revoit le premier Toy story pratiquement 20 ans après, on ne peut que constater les progrès que l'Europe a encore à faire. Et le constat est là : autant outre-Atlantique l'animation traditionnelle est devenue une épave, autant ce que font des studios comme Pixar semble hors de portée dans nos contrées.

Dans Tad tout est mignon mais très schématique et finalement peu travaillé. Déjà d'un point de vue scénaristique, les gags sont amusants mais tout est si peu subtil et prévisible qu'on en arrive à s'ennuyer et à prévoir à l'avance tout ce qui va se passer. Même les références sont grossières : un homme, une femme, de l'aventure. Donc : Indiana Jones et Tom Raider. Et l'éternelle histoire d'amour. Pourquoi se compliquer la vie ? Pour bien verser dans les clichés, les méchants sont bioniques, le héros modèle n'est pas si cool que ça, les rebondissements sont tellement nombreux qu'ils n'ont pas le temps de finir qu'on passe déjà au suivant (d'où un léger problème de rythme) et, pour finir dans les impressions de déjà-vu, des animaux de compagnie au second plan accumulent les maladresses. Cependant, on reconnaitra que le perroquet muet est une réussite, peut-être la seule du film avec la momie (il en fallait bien une !).

Techniquement, on ne va pas très loin non plus. Les décors sont à peine travaillés, les textures ne sont pas très détaillées et question finesse, grain ou précision des couleurs on peut repasser. Cela donne des personnages modélisés comme s'ils étaient tout droit sorti d'une BD franco-belge des plus fades et passés dans un monde en 3D. Question stéréoscopie, c'est un gadget une fois encore, juste histoire de faire croire qu'on sait aussi l'utiliser en Europe. A quand une utilisation inventive et qui sert vraiment le film maintenant ?

Reste un moment amusant mais moche, oubliable et déjà oublié une fois cette critique terminée.

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