Critique : Damsels in distress

Laurent Pécha | 1 octobre 2012
Laurent Pécha | 1 octobre 2012

Quand on évoque les cinéastes qui se font rares, Terrence Malick, depuis que Kubrick nous a quittés, vient instantanément à l'esprit, du moins jusqu'à ce que l'artiste, palmé en 2011, ne passe à la vitesse supérieure. Mais que dire de Whit Stillman ? Whit qui ? C'est sûr que le réalisateur new-yorkais n'a jusqu'ici pas laissé une trace indélébile dans notre inconscient cinéphilique. Mais son Derniers jours du disco a au fil du temps pris de la valeur (affective). On "attendait" donc depuis 1998 ce que le cinéaste allait nous proposer.

Pas grand-chose puisque Damsels in distress ne risque pas de marquer le cinéma comme l'ont fait ces illustres collègues précités lorsqu'ils revenaient aux affaires. Mais là n'est pas le propos pour Stillman qui, comme une sorte de Todd Solondz romantique, cherche avant tout à offrir une radiographie mordante d'une jeunesse universitaire en quête de repères.  Il suit, avec un humour acerbe et corrosif, les tribulations d'un groupe de jeunes filles de bonne famille bien décidé à aider son prochain dans leurs activités extra-universitaires (l'hilarant club anti-suicide où elles préconisent leçons de claquettes, donuts gratuits et bonne hygiène pour éviter tout acte irréparable).

Parfaitement incarné par des actrices maniant l'ironie avec délectation, Greta Gerwig en tête, et proposant des dialogues savoureusement écrits (une marque de fabrique chez Stillman), Damsels in distress fait partie de ces petits films qui peuvent obtenir un statut culte pour certains spectateurs. Et pourquoi pas, vous, qui êtes en train de lire ces lignes ? 

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