Critique : Près du feu
Dans Près du feu, tout fait référence au temps qui passe, à cette jeunesse que l'on perd inévitablement. Cette ronde des saisons et ses plans rigoureux donnent au film une ampleur qui fait ressentir plus douloureusement l'irréversible rétrécissement de la vie des deux personnages. À ce passé lointain qu'ils évoquent répond un futur immédiat et impitoyable. Aujourd'hui, elle lutte contre la maladie, lui tente de s'épanouir dans sa nouvelle condition tout en prenant soin de sa femme, jusqu'à l'approche de l'inéluctable. Rien ne s'exprime, tout se devine, mais parfois les mots sortent par la force des choses «Ce qui me manque le plus ? La jeunesse » confit-il à un ami.
Le second long-métrage de Alejandro Fernàndez Almendra souligne dans une mise en scène minimaliste, l'importance de profiter de chaque instant. Jusque dans son dernier plan, il illustre le temps qui passe, la vie qui suit son cours, lorsque l'homme se retrouve désormais seul à bord de sa camionnette, ébloui par le soleil, on le voit disparaître progressivement au loin sur la route...(de la vie ?)
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