Critique : Trashed

Stéphane Argentin | 27 mai 2012
Stéphane Argentin | 27 mai 2012

Après The Big fix l'an passé, Cannes 2012 aura eu droit à deux docs environnementaux consacrés aux déchets : le raté Polluting paradise à propos d'un petit village turque et le déjà plus convaincant Trashed (Saccagée en français).

Produit et commenté par Jeremy Irons (qui officie également en qualité de « guide » à l'écran), Trashed se pose comme un reportage écolo alarmiste (ne le sont-ils pas tous désormais, à juste titre ?) quant à la véritable poubelle géante qu'est en train de devenir la Terre. Une planète, faut-il le rappeler, qui est la seule et unique connue de l'Homme à l'heure actuelle où ce dernier y puise, au milieu d'une faune, d'une flore et d'une grande richesse de matières premières, ses besoins quotidiens. Dans une société consumériste qui, par définition, ne semble plus avoir pour seul objectif que la production / consommation, la gestion des déchets devient de plus en plus problématique. Les brûler n'est qu'une partie de la solution tandis que les stocker / enterrer dans de gigantesques décharges entraînent d'innombrables conséquences sur l'environnement mais aussi sur l'Homme. En ligne de mire, entre autres, ce formidable composant qu'est le plastique qui pollue air, terre et mer, avant d'être absorbé par les plantes et les animaux... que l'Homme consomme ensuite, s'empoisonnant in fine lui-même.

Étayé de chiffes et de témoignages en tous genres, Trashed démontre à quel point la prise de conscience collective quant à une meilleure gestion de nos habitudes de consommation et, par extension, de nos déchets, devient indispensable dès aujourd'hui, à l'image de ce qui a déjà été mis en place depuis le début des années 2000 dans la ville de San Francisco. Et si les éléments présentés ont déjà été explorés plus avant dans d'autres reportages (cf. l'excellent et ô combien inquiétant doc d'Arte Notre poison quotidien), Trashed a la bonne idée, en guise de conclusion, de nous montrer que les solutions existent déjà et que, contrairement aux idées reçues, elles ne sont pas plus onéreuses que celles actuellement en place. Il faut seulement que les bonnes personnes (monsieur et madame tout le monde, les industriels, les politiciens) se décident à vouloir faire bouger les choses...

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