Critique : La Sirga

Stéphane Argentin | 19 mai 2012
Stéphane Argentin | 19 mai 2012

Suite au décès / meurtre de ses parents, Alicia part trouver refuge chez Oscar, le seul membre de sa famille encore en vie, sur un lopin de terre aux abords d'un lac, lui-même situé au milieu de nulle part. Voilà pour le point de départ de La Sirga, une auberge espagnole en pleine rénovation qui n'attend plus que les touristes. « Des nouvelles des touristes ? » devient dès lors la question récurrente. Et la réponse, invariable tout au long du film : « Non ». Et vu comment on s'emmerde dans ce trou paumé au milieu de nulle part, on ne risque pas de les voir de sitôt, les touristes ! Car ce n'est pas donné au premier venu de réussir un récit sur un (ou plusieurs) individu(s) menant une vie de reclus, en quête de rédemption, de spiritualité, de reconstruction, etc... 

Pour ne retenir, au cours de la dernière décennie, qu'un seul cinéaste versé dans le sujet, on citera Kim Ki-Duk, et plus précisément L'Île et Printemps, été, automne, hiver. Soit deux longs-métrages où les protagonistes évoluent au fil des jours, des saisons, du temps qui s'égraine à l'aide d'une mise en scène épurée et d'un quasi-mutisme. Soit tout ce qui fait défaut à La Sirga, film bavard où l'on se désintéresse bien vite des destinées de ses occupants faute de la moindre évolution psychologique : oncle, cousin... et même Alicia, qui finira par quitter les lieux, son baluchon sur le dos. Le spectateur l'imitera alors sans hésiter... pour fuir la salle !

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