Critique : Crumb

Nicolas Thys | 14 avril 2012
Nicolas Thys | 14 avril 2012
Robert Crumb est l'un des héros de la contre-culture américaine en terme de bande-dessinée depuis plus d'un demi siècle avec à son actifs des personnages aussi célèbres que Fritz The Cat, adapté contre son gré par Ralph Bakshi, ou Mister Natural. Un look spécial, une pensée particulière, un peu hors du temps et de la société, des fantasmes étranges et débridés, un trait précis et magnifique, des délires graphiques et narratifs étonnants, il est l'un des pères de la nouvelle bande dessinée qui a pu fleurir ces cinquante dernières années aux Etats-Unis.

C'est de tout cela que parle Terry Zwigoff dans les deux heures de Crumb, produit par David Lynch (les folies convergent toutes), à l'aide d'entretiens avec Crumb, ses deux frères, tous les deux psychotiques, sa femme et ses ex ou quelques collaborateurs ou personnes qui l'ont connu. Ces déambulations dans une vie, un passé et un présent, avec un futur en ligne de mire : un départ pour la France, nous entrainent dans tous les recoins les plus pervers et obscurs du dessinateurs, dans les lieux qu'ils fréquentent et dans sa pensée toujours directe et franche, n'hésitant pas à critiquer violemment telle ou telle personne peu à son goût. Zwigoff nous livre ici un document exceptionnel sur un génie hors du commun, intemporel, complètement décallé à sa manière, mais qui a pu s'épanouir dans le dessin pour y déposer toutes les horreurs de son esprit et du monde.

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