Critique : La Vérité si je mens ! 3

Laurent Pécha | 1 février 2012
Laurent Pécha | 1 février 2012

En allant voir La Vérité si je mens 3 dans une salle remplie de spectateurs lambdas (comprenez sans méchants critiques cyniques qui n'aiment généralement pas les comédies populaires), un double sentiment nous habite : excitation de retrouver une bande de potes visiblement en grande forme (la bande-annonce étant très efficace) et suspicion sur la nature des retrouvailles suite à l'impossibilité de voir le film en projection de presse (une situation que Sandy dénonçait dans son box-office avant que cela ne fasse l'événement via France Info). La vérité sans mentir, lorsque les lumières se rallument, est que Mars Distribution, le distributeur du film, a joliment mené sa barque en retardant avec efficacité les avis négatifs d'une œuvre qui est loin, très loin, de valoir ses devancières.

La comparaison avec Les Bronzés 3 n'est pas facile, elle est évidente. Pour ce qui est de faire vraiment rire, ce 3ème opus répond par la négative pour quiconque aura vu et retenu la bande-annonce : tous les meilleurs gags, mais alors tous, y figuraient déjà et même de manière plus efficace (voir la scène entre José Garcia et Dany Brillant). Comme l'équipe du Splendid, on a beau être content de retrouver Eddie, Dov, Yvan, Serge et Patrick pour qu'ils fassent leur numéro exubérant, la mayonnaise ne prend jamais vraiment.

Alors bien sûr, ils n'ont pas pour autant perdu de leur attrait : José Garcia a toujours le chic pour se mettre dans les pires des situations et Gilbert Melki nous fait jubiler en amoureux transi de sa contrôleuse fiscale (interprétée par Léa Drucker). Mais au petit jeu de la comparaison, cet opus 3 ne prend jamais l'avantage à l'image d'une intrigue assez semblable au précédent mais à laquelle il manque bien des choses, à commencer par un « méchant » du calibre de Daniel Prévost.

A l'image d'un Yallah pourri (c'est même Bruno Solo qui le dit), La vérité si je mens 3 et sa mise en scène extrêmement paresseuse, s'appuient essentiellement sur la cote sympathie pour ce groupe de comédiens contents de toute évidence de se retrouver. Au point de se demander avec légitimité si l'unique challenge n'a pas été de mettre en branle le film avec tous les acteurs principaux des deux films précédents. 

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