Critique : Une nuit

Louisa Amara | 4 janvier 2012
Louisa Amara | 4 janvier 2012

Après Nuit blanche avec Tomer Sisley sorti mi-novembre dernier, voici un autre film ayant pour héros un flic et comme unité de temps... une nuit comme son titre l'indique. Le hasard du calendrier provoque forcément la comparaison entre ces deux films. Si Tomer Sisley vivait une nuit cauchemardesque, enfermé dans une boîte de nuit à la recherche de son fils, Roschdy Zem lui a toute liberté de mouvements puisqu'il parcourt les rues de Paris, accompagné de son chauffeur pour la nuit, interprété par Sara Forestier. Malheureusement cela ne rend pas l'intrigue plus passionnante.

Flic à la mondaine, Simon Weiss (Roschdy Zem) fait sa tournée auprès des tenanciers de la capitale, en particulier son ami de 20 ans, un propriétaire de boites de nuit (Samuel Le Bihan) toujours fourré dans de sales histoires. Se sachant surveillé par les « bœufs-carottes », il reste sur ses gardes à chaque instant mais ses déambulations aux quatre coins de Paris sont si répétitives qu'on frôle l'indigestion.

Le réalisateur venu de la télévision oublie peut-être que le rythme d'un téléfilm ou d'une série n'est pas celui d'un film sur grand écran. Il veut tellement créer l'ambiance, qu'il en oublie de donner de véritables enjeux à son histoire. Si bien qu'entre les allers/retours et les temps morts, Roschdy Zem et Samuel Bihan finissent par se voir 5 fois (à peu près) et plus l'heure avance moins ils ont de choses à se dire. Leurs dialogues en deviendraient presque comiques malgré eux...

Dommage car l'esprit et l'atmosphère étaient là. Ce retour au grand écran, après 20 ans de carrière comme réalisateur de séries TV, reste honorable. On lui souhaite de retrouver ses marques et d'être plus audacieux au prochain essai.

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