Critique : True legend

Laurent Pécha | 26 septembre 2011
Laurent Pécha | 26 septembre 2011

Le retour aux affaires de Yuen Woo-Ping. 14 ans que le cineaste n'avait pas realisé de film (Iron Monkey 2 en 1996). Entre temps, il était devenu, depuis un certain Matrix, la caution de toutes les prod US qui cherchaient à insérer du combat qui a de la gueule dans leur récit. Mais à force de voir son travail saccagé par moins doué que lui (voir le catastrophique Le Royaume interdit), l'envie de remettre les pendules à l'heure s'est fait sentir.

True Legend (Su Qi-Er) est né ! Et en 3D pour quelques séquences (dont un combat dans un puits utilisant la profondeur de la 3D de manière incroyablement stimulante). Le maestro est en pleine forme et le prouve dès la séquence d'ouverture qui explose en terme d'inventivité visuelle tout ce que l'on a pu voir au cinéma depuis des lustres.

Et la suite est à l'avenant. Il faut voir la générosité du monsieur qui nous offre une demi-heure de rab avec un final qui aurait tout aussi bien faire partie d'un autre film. Mais l'envie d'en mettre plein les mirettes est trop forte. Alors Woo-Ping invite ses fidèles pour des cameo savoureux (Michelle Yeoh et Gordon Liu mais aussi l'une des dernières apparitions de David Carradine), nous joue sur du velours une partition-histoire qu'il connaît par cœur (Su Can et son désir de créer une école d'arts martiaux et explorer les techniques les plus pures renvoient au Drunken master ouvertement cité) et montre qu'il a parfaitement assimilé les nouveaux codes visuels et sonores actuels.

 En modernisant son style tout en gardant sa pureté et son efficacité, Yuen Woo-Ping démontre que le titre de son film lui va comme un gant. La vraie légende, c'est aussi lui !

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