Critique : La Planque

Simon Riaux | 4 septembre 2011
Simon Riaux | 4 septembre 2011
S'il y a bien quelque chose que l'on adore pendant une projection, c'est se faire prendre pour un abruti dans les grandes largeurs. Pas seulement par le film, mais par son enrobage promotionnel, qui ne craint pas un instant de vous énoncer que vous êtes bien gentil d'être venu, mais que dans le fond, vous n'allez rien comprendre à ce qu'on va vous raconter. En témoigne le dossier de presse, qui a l'obligeance de définir ce qu'est la blaxploitation (que voulez-vous, ces journaleux sont d'une ignorance...) avant de nous affliger d'un lexique. En effet, l'immonde critique crypto-bobo ne jure que par la logorrhée de Christophe Honoré, et risque de ne pas s'y retrouver avec tout ces termes de verlan, argot ou autres familières joyeusetés.

À notre tour de vous proposer un lexique qui reprendra les mêmes termes que celui évoqué plus haut et disponible en bas de page, à notre sauce cette fois-ci.


Ganache : se dit du visage de Ilyana Naciri, toute jeune actrice, mignonne et ravissante.

Ripoux : celui qui vous conseillera ce film.

Ma gueule : si vous l'aviez vue à la sortie de la projection, vous ne poseriez pas cette question.

Chourer : acte malhonnête qui consiste à délester le public innocent de ses deniers durement acquis.

Défourailler : envie qui devrait légitimement vous envahir si vous croisez un traître (cf : Ripoux)

Braquo : l'histoire du film, la tragédie du spectateur.

Oseille : le truc qu'on vous a pris à l'entrée du cinéma en échange d'1h29mn de votre vie

Balourd : le type devant vous qui riait dès que les personnages vagissaient les mots « enculé » ou « conasse. »

Natchave : l'envie qui va vous démanger passées les cinq premières minutes d'effroi.

Poucave : ces vilains journalistes qui font rien que cracher sur le cinéma populaire distribué par Europacorp, celui où les flics sont des drogués ultra-violents, les « jeunes issus de quartiers populaires » des racailles surarmées mais sympas, et les femmes des catins hystériques dont le destin se résume à un choix binaire : être une pute ou une traîtresse. Ouais, vraiment des poucaves ces journalistes.

Se faire griller : risque que courent les comédiens embarqués dans cette galère, ce qui est d'autant plus regrettable qu'ils déploient une belle énergie pour tenter de faire oublier l'anémie du script et l'embarrassante débilité de leurs personnages.

Kiffer : ce qui aurait pu vous arriver si vous vous étiez trompés de salle.

Va niquer ta mère : ce que vous aurez l'impression d'entendre Luc Besson vous murmurer à l'oreille pendant tout le film.

 

 


 

 

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