Critique : Le Braqueur : la dernière course
Adapté d'une histoire vraie qui défraya la chronique à la fin des années 80, Le Braqueur : la dernière course met sous le feu des projecteurs un paradoxal bandit, braqueur de banques mais aussi émérite marathonien (au point de remporter le marathon de Vienne à la surprise générale à sa sortie de prison). Le film de Benjamin Heisenberg revient sur les derniers moments de sa vie, son ultime tentative de réinsertion, son histoire d'amour avec une jeune fonctionnaire prête à tout pour l'aider à s'en sortir, et son ultime cavale avec l'ensemble des forces de l'ordre autrichien à ses trousses.
Un récit « bigger than life » qui ne fonctionne pourtant presque jamais à plein régime tant le cinéaste nous refuse l'empathie nécessaire pour son singulier antihéros. Dès lors, le bonhomme a beau se démener et tenter de s'en sortir d'une quelconque façon (légale ou non), l'indifférence reste de mise. Poliment, jamais vraiment impliqué, on suit la mise en images, très téléfilm à une séquence de poursuite près (qui singe en moins réussie la référence en la matière qu'est Point Break). Dommage car le grand film est ici en jachère.
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