Critique : Tell tale

Vincent Julé | 18 août 2010
Vincent Julé | 18 août 2010

On l'aime bien Michael Cuesta. Réalisateur inconnu du grand public, il est aussi discret que précieux, qu'il creuse le même sillon que Larry Clark et Gregg Araki avec L.I.E. et 12 and holding, ou qu'il impose son esthétique à la série Dexter. D'ailleurs, ses épisodes sont reconnaissables entre tous, avec ce même jeu audacieux des lumières et cette manière subtile que le fantasmagorique a d'infiltrer le réel. Depuis, le bonhomme a essayé, en vain, de monter plusieurs séries ambitieuses (Babylon Fields, The Oaks), sans pourtant oublier son intention de se frotter au cinéma de genre. Comme il le confiait lors de notre interview.

C'est maintenant chose faite avec ce Tell-Tale, sortie technique ou DTV partout dans le monde, qui propose un thriller psychologiquo-revanchard autour de l'adage "le cœur a ses raisons que la raison ignore". Bon, ce n'est pas vraiment ça, mais difficile d'avoir quelque chose à dire sur ce pitch inspiré du Cœur révélateur d'Edgar Allen Poe, si ce n'est qu'il aurait à coup sûr fait un mauvais Masters of Horror et un bon Contes de la crypte. Michael Cuesta a beau être doué, le casting impeccable (Josh Lucas, Lena Headey, Brian Cox), rien n'y fait, le film n'a aucun enjeu, aucun humour et s'enferme dans un autisme et un ennui mortifères. L'idée d'éclairer un drame et un fait divers par le fantastique est intéressante, à défaut d'être nouvelle, et réveille un peu le spectateur sur la fin, mais on est loin en comparaison du Hypnose de David Koepp.

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