Critique : Dark angel

Si on prend un par un les éléments qui composent "Dark Angel", on se dit que le film allait être une tuerie cosmique. Imaginez plutôt : un extra-terrestre surpuissant, tout droit sorti de "Critters" mais avec une armure à la "Predator", vadrouille dans New York en tuant le quidam par overdose de cocaïne, afin de créer une drogue de synthèse qu’il compte bien revendre sur sa planète. A ses trousses, un gentil extra-terrestre, avec du yahourt en guise de sang, et un duo classique de buddy movie, composé de Dolph Lundgren et de l’excellent Brian Benben, héros de la série télé "Dream On". Le tout étant mâtiné de répliques from outer space, d’une vulgarité revigorante et de scènes d’action qui explosent tout, on imaginait sans peine rapidement hisser le film au panthéon des meilleurs films d’action que l’univers ait porté.

Et c’est un véritable mystère, mais la sauce ne prend jamais réellement. Bourrin et stupide s’il en est, "Dark Angel" n’est pas la réussite décérébrée et priapique que l’on était en droit d’attendre. La faute peut-être à un rythme mal géré, et à une série d’éléments parasites un peu malheureux, tels que cette love story ridicule entre Dolph Lundgren et la médecin légiste, qui n’a rien à foutre là, ou encore le « complot » du FBI, traité de façon un peu trop sérieuse. Bref, c’est dommage mais l'essai n'est pas vraiment transformé.