Critique : Grosse fatigue

Tonton BDM | 1 août 2010
Tonton BDM | 1 août 2010
Dans le court entretien faisant office de making of sur le DVD de "Grosse fatigue", Michel Blanc évoque son admiration pour Woody Allen, et explique la façon dont il a "co-écrit" le scénario avec Bertrand Blier (avouant lui-même qu'il se rendait aux séances de travail en simple "spectateur" de l'imagination de Blier). C'est amusant, car ces influences manifestes sont exactement ce que l'on reprochera au film au final.

En l'état, "Grosse fatigue" ne laisse effectivement aucun doute quant à la volonté du comédien de faire rire avec les mêmes gimmicks que Woody Allen (hypocondrie, cynisme, couardise). Cela dit, il ne parvient que très rarement à faire mouche, ses dialogues se révélant souvent bien plats, tout comme le déroulement de son récit, qui exploite finalement bien peu les possibilités énormes que permettait l'intrigue à base de sosies. Les rares répliques qui fonctionnent sont à attribuer à Carole Bouquet, qui se décarcasse vraiment pour donner un semblant d'énergie au film.

Ensuite, il ne fallait pas être sorti de Saint-Cyr pour reconnaitre la patte de Bertrand Blier dans le film de Michel Blanc, puisque celui-ci recycle certaines séquences de ses films pour les y recoller presque à l'identique (la scène du commissariat). De même, la séquence de la garde à vue ("Nomminé !"), celle du miracle dans le village ("Je marche... et je bande") ou encore toute la fin du film avec Noiret semblent tout droit sorties d'un film de Blier.

Bref, à force de n'apporter aucune valeur ajoutée, Michel Blanc finit par donner l'impression de faire du sous-Woody Allen mélangé à du sous-Bertrand Blier. Dommage, car Carole Bouquet était vraiment canon.

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