Critique : Assassin Warrior / Tireur en péril

Tonton BDM | 1 août 2010
Tonton BDM | 1 août 2010
Au contraire d’un gars comme Peter Hyams, honnête artisan de la série B qui a toujours su privilégier l’efficacité aux artifices techniques et aux effets stroboscopiques, Russell Mulcahy n’est jamais vraiment parvenu à se trouver un style hors des clips qu’il signait dans les années 80 pour Duran Duran (ouch !) ou Billy Joel (aïe aïe aïe !). D’où une carrière en dents de scie oscillant entre le mauvais et le très mauvais, d’un "Highlander" ô combien surestimé à une flopée de téléfilms qui feraient passer le cinéma d’Uwe Boll pour du Kubrick.

Autant dire donc que le choc est grand à la découverte de "Assassin Warrior" (quel titre français débile), car miracle, douze ans après "Razorback", le père Mulcahy a enfin réussi à signer un deuxième bon film ! Un actioner efficace et rythmé, porté par un Dolph Lundgren impérial (aussi monolithique que profondément charismatique), et surtout transcendé par un sens de la réalisation tout simplement épatant -et ô combien inespéré- de la part du réalisateur australien. Les gunfights sont efficaces et particulièrement brutaux (le flash-back durant lequel Dolph se paie un point de contrôle routier chez les ruskofs est vraiment redoutable), la scène finale assez jouissive.

Même si tout n'est certes pas parfait (quelques effets de dédoublement d'image absolument ridicules sont de trop sur la première scène d'action, les effets spéciaux numériques sont particulièrement mal intégrés au métrage, à l'image de Gina Bellman, l'actrice principale, nullissime), il faut admettre que "Assassin Warrior" (quel titre français débile) est un film d'action réussi, avec de l'ampleur et de la classe.

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