Donne-moi ta main : Critique

Melissa Blanco | 31 juillet 2010
Melissa Blanco | 31 juillet 2010

A l'heure où ressort en salle l'éminemment culte Elle et Lui de Leo McCarey, qu'en est-il des comédies romantiques américaines d'aujourd'hui ? Les hommes ressemblent-ils tous à Ryan Reynolds ? Les femmes à Katherine Heigl ? Sommes-nous toutes des névrosées profondes ? A en croire Donne-moi ta main, pas tant que ça... Ouf ! C'est non pas à New York mais à Boston que nous faisons donc la connaissance d'Anna (Amy Adams, attachante), charmante décoratrice d'intérieure, fiancée depuis plusieurs années à Jeremy, cardiologue de renom. Job de rêve, petit ami sérieux, futur appartement luxueux... ne manque plus que la demande en mariage pour satisfaire complètement la belle.

Sauf que dans la petite boite que lui offre Jeremy, point d'anneau sacré ! Résolue à se faire passer la bague au doigt le plus rapidement possible, Anna décide alors de prendre les devants. Elle ira rejoindre Jeremy à Dublin, où il s'est envolé pour un séminaire, à l'occasion du "Leap Year". Soit une coutume irlandaise où tous les 29 février de chaque année bissextile, une femme peut proposer en mariage celui qu'elle aime. Un problème d'avion, puis de bateau plus tard, et la voici en Irlande, loin de Dublin, au sein d'une contrée paumée où la seule distraction semble être le bar du coin. Derrière le comptoir, Declan, patron incroyablement sexy, barbe de cinq jours, incarnation même de la virilité au masculin. Évidemment, il l'accompagnera dans son périple. Évidemment, ils tomberont amoureux en chemin.

 

 

Ne jouissant pas du scénario le plus original qui soit, Donne-moi ta main reprend à son compte les grands schémas de la comédie sentimentale traditionnelle. Distillant peu à peu au travers de son récit un romantisme des plus contagieux. Jouant évidemment de la mésentente entre Declan et Anna, choc des cultures oblige. Elle, sa valise et son téléphone de marque, ses jupes droites et ses talons aiguilles. Lui, son accent à couper au couteau, sa 4L rouge et son côté bourru. Et on a beau connaître la fin dès le départ, Donne-moi ta main fonctionne à 100%, bénéficiant d'un capital sympathie des plus efficaces de par la fragilité de son début. A commencer par le charme d'un certain nombre de réparties qui tombent à l'eau et le cabotinage premier du très séduisant Matthew Goode. Dès lors, reposant sur son couple central, le film joue la carte des multiples rebondissements. Des vaches qui bloquent la route aux B&B réservés aux couples mariés. "Vous embrasserez bien votre femme quand même ?" lancera alors le tenancier. Et parce que l'Irlande n'est pas souvent au coeur des comédies romantiques, Donne-moi ta main en arriverait presque à créer un certain exotisme au sein d'une histoire ô combien banalisée mais avec laquelle on aime encore à se faire avoir. Idéal pour réveiller son petit coeur d'artichaut.

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