Critique : Un homme qui crie

Stéphane Argentin | 23 mai 2010
Stéphane Argentin | 23 mai 2010

Les ravages des conflits qui apparaissent aux JT de 20h, chacun sait à quoi s'en tenir. Dans Un homme qui crie, un cinéaste originaire de l'un de ces pays à feu et à sang, en l'occurrence le Tchad, a décidé de montrer comment la vie quotidienne de ces victimes se retrouve détruite de l'intérieur. Pour se faire, l'histoire va suivre le quotidien d'Adam, un  ancien champion de natation qui travaille depuis des années dans un hôtel de standing en tant que maître nageur. Personnalité (re)connue de tous, heureux en ménage et père d'un fils de 18 ans, Adam n'aspire qu'à une seule chose : poursuivre cette petite vie oisive et plaisante à ses yeux. Oui mais voilà, des mesures sociales vont rapidement frapper le personnel de l'hôtel tandis que le conflit qui gronde au loin va bientôt l'éloigner de son enfant.

Ce quotidien sans heurt entre travail, famille et amis est filmé et interprété avec calme et retenu. Peut-être un peu trop pour certains qui jugeront l'ensemble un peu « mou ». Mais sans doute est-ce là le souhait du réalisateur / scénariste Mahamat-Saleh Haroun afin de mieux démontrer à quel point le moindre changement dans ce train train quotidien (mise à pied, couvre-feu et in fine, exode à l'approche du conflit) constitue un immense choc pour le héros de l'histoire. Dès lors, il en résulte un film tout en lenteur auquel on reprochera surtout le doigt accusateur tendu en direction du spectateur passif en guise de conclusion.

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