Critique : Babysitter wanted

Vincent Julé | 16 mars 2010
Vincent Julé | 16 mars 2010

Quel titre, quelle affiche, quel DTV ! C'est ce que l'on serait censé penser de Babysitter Wanted, pourtant le  premier film de Jonas Barnes et Michael Manasseri n'est pas juste bon à garnir, comme tant d'autres séries B et Z, les bacs à DVD américains et parfois français. L'accroche en fait « le renouveau du slasher movie », mais le film ne se limite pas à ce seul sous-genre. En effet, il en invoque d'autres, beaucoup d'autres : torture flick, famille dégénérée, enfant démoniaque, etc.

Avec son pitch et sa petite-annonce, Babysitter Wanted s'inscrit en droite lignée de Terreur sur la ligne ou de The house of the devil, soit un héritage typiquement eighties. Le film l'assume mais n'en fait pas son fonds de commerce, il n'est ainsi en aucun cas un hommage. Il brouille en effet les pistes passant d'un mystérieux boogeyman à un père bourreau, presque sans transition. L'équilibre est précaire, il s'en faudrait de peu pour que, patatra, l'ensemble tombe dans le grandiloquent, s'effondre sur lui-même ou provoque l'indifférence du spectateur.

Heureusement, les réalisateurs s'appuient avant tout sur leur lieu du crime, et une bonne gestion de l'espace de la maison, leur mise en scène, classique mais implacable, et surtout sur leur héroïne. Aperçu dans des séries télévisées (Boston Public, 7 à la maison) et surtout dans Sexe Intentions 2 (plus pervers que le film officiel et avec Amy Adams) Sara Thompson a ce visage et ce physique, ce qu'il faut d'ingénu et de malsain pour être imprévisible. A l'image du film.

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