Critique : La Reine des pommes

Lucile Bellan | 20 février 2010
Lucile Bellan | 20 février 2010

Avec pour titre une référence à une fameuse chanson de notre Lio nationale, La reine des pommes joue gentiment des codes de la pop acidulée pour mieux trouver ses racines dans un cinéma d'auteur light, une recherche créative inventive et une simplicité étudiée. Ecrit, réalisé et interprété par Valérie Donzelli, le film, bien que délivrant une vision toute personnelle sur la question, touche à une forme d'universalité dans ses thématiques principales : la rupture, le deuil des sentiments et la reconstruction d'une nouvelle vie.

Et lorsque Adèle ne voit que comme seule issue à son malheur, de papillonner à tout va, on retrouve bien les réflexes de notre société en matière d'amour, de sexe et de désir. Seulement, avec une histoire qui pourrait sur le papier être un résumé de la plus mauvaise chick litt, ou une chronique de magazine féminin, Valérie Donzelli apporte une patte poétique, désuète, burlesque et musicale (en effet, Benjamin Biolay a arrangé les chansons des quelques passages en musique).

Tout en maîtrisant le facteur monétaire (le film a eu un budget très limité), la réalisatrice a su rivaliser en originalité et en créativité (Jérémie Elkaïm interprète, avec talent, quatre rôles dans le film) pour nous faire voyager dans son univers et délivrer un message presque féministe d'épanouissement personnel de la femme avant tout. La reine des pommes est en tout cas une comédie d'auteur dont on ressort avec un grand sourire.

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