Critique : Alice ou les désirs

Lucile Bellan | 24 février 2010
Lucile Bellan | 24 février 2010

Il en faut du courage, ou une sacrée dose d'humour, pour tenir toute la durée d'Alice ou les désirs. Car cette première partie d'une trilogie, pompeusement appelée "Trilogie Amoureuse", relève plus de la vaste blague involontaire que d'une réelle réflexion sur le désir et le sexe comme promis.

De cette découverte des mœurs gentiment déviantes de la bourgeoisie de province, on ne retient en effet que quelques scènes d'exhibitionnisme ponctuée des onomatopées de jeune vierge effarouchée de l'actrice principale, d'énigmatiques photos bondage ou encore la rencontre avec le très "charismatique" Maître Raffiné (au collier de barbe plus qu'improbable). Autant dire que ce n'est pas du coté du frisson érotique que se cache l'intérêt d'Alice.

C'est plutôt dans le subtil mélange de lumière artisanale, de scénario à la fois déconcertant et gentiment pataud, d'actrices dénudées au physique plus que commun (une rareté à souligner) et de dialogues dignes des meilleurs épisodes de Plus Belle La Vie que se cache la beauté imparfaite et nanardesque de cet Alice ou les désirs. Pour le spectateur dans un bon état d'esprit il sera donc difficile de ne pas être diverti par ce délire d'un autre âge et d'apprécier avec malgré tout une certaine réserve ce petit traité du SM par et pour les nuls.

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