Critique : Arizona junior

Laurent Pécha | 18 janvier 2010
Laurent Pécha | 18 janvier 2010

Tribut des Coen à Chuck Jones et à la « screwball comedy » (ces comédies des années 30/40 au rythme très rapide et aux réparties cinglantes), Arizona Junior prend rapidement des allures de comédie bien déjantée, et préfigure pour beaucoup certaines comédies que les frères Coen tourneront bien des années plus tard. En effet, revoir le film 25 ans après sa sortie permet au spectateur de faire quelques parallèles dans la carrière des deux frangins, et ici, beaucoup d'éléments rappellent le joyeux délire d'un O'Brother (la dimension mythologique en moins) : un couple atypique, une galerie de personnages marginaux, et surtout des personnages attachants et bons, ne cherchant jamais à faire du mal aux autres, même si leurs actions dépassent souvent le cadre légal un peu trop rigide fixé par la société.



Arizona Junior, c'est une bande démo de toute la légèreté, l'humour et le surréalisme dont sont capables les frangins Coen, alliés à une frénésie de mise en scène en grande partie liée à la caméra grand angle ultra-mobile de Barry Sonnenfeld. Excentrique, barré (à l'image de la BO de Carter Burwell, qui réutilise le classique morceau des années 40 "Way out there", avec son inimitable yodel décalé), le film impose son rythme cartoonesque au fil de séquences anthologiques (la braquage de l'épicerie et la course-poursuite qui s'en suit), souvent imitées, jamais égalées !

 

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