Critique : Dans l'oeil d'un tueur
C'est dans ces retours en arrière que le film part dans des zones troubles qui rappellent l'univers lynchien. Mais il y a aussi l'horreur de la situation qui refait surface lorsqu'on revient dans les rues de San Diego et pour Herzog, de réaliser son premier film horrifique réaliste. On assiste impuissant à la dépression d'un homme ordinaire qui sans aucune raison particulière mis à part la frustration de ne pas pouvoir être le comédien amateur qu'il voudrait être, va doucement péter les plombs. En nous faisant rentrer dans l'intimité de ce personnage, ni plus sympathique ou antipathique qu'un autre, sans porter aucun jugement, Herzog trouve une vraie justesse de ton. A 67 ans, le cinéaste, plus enclin à faire dans le vrai-faux documentaire ces derniers temps, semble avoir trouvé un nouveau souffle. Bonne nouvelle car on l'aime le Werner !
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