Critique : 12 rounds

Vincent Julé | 23 août 2009
Vincent Julé | 23 août 2009

Qu'est-ce que 12 Rounds au juste ? Le nouveau nana... chef d'oeuvre de Renny Harlin ? La dernière production des catcheurs de WWE Studios après The Marine et The Condemned ? Un énième remake déguisé d'Une journée en enfer ? Il y a à vrai dire plus de culture américaine dans ce film que dans n'importe quelle production de Judd Apatow ou J.J. Abrams. Car les Etats-Unis sont aussi le pays du catch, du Direct-to-DVD, des chasseurs de prime, du réalisateur de Rush Hour pour Conan... et d'un actioner où le héros défonce tout sur son passage à bord de son gros camion de pompier, en prenant bien soin de s'excuser à chaque voiture écrasée. Yeah man !

 

Signe d'une culture et d'une époque, le haut de l'affiche n'est pas tenu par un acteur, mais par un catcheur, comme il le serait chez nous par un animateur télé. John Cena n'est ni John McLane, ni Jason Bourne, même si c'est ce qu'on aimerait nous faire croire, mais juste The Marine. Soit un monolithe, un parpaing, un malabar, un bibendum... la liste est infinie, faites-vous plaisir ! D'ailleurs, les deux films partagent beaucoup de points communs, que ce soit son histoire d'enlèvement, sa bimbo (Ashley Scott contre Kelly Carlson) et son méchant joué par un vrai acteur (Aidan - The Wire - Gillen contre Robert - Terminator 2 - Patrick). Par contre, ils ne partagent pas le même réalisateur, ça, c'est sûr. N'est pas Renny Harlin qui veut.

 

Egérie des fanboys bourrins (= Laurent Pécha = Ecran Large) dans les années 90, Renny Harlin est devenu après avoir dit Au revoir à jamais, le nouveau yes man des petits et grands studios de Hollywood. Et c'est clair qu'il dit oui à tout, comme s'asseoir sur sa fierté en mettant en scène cet ersatz de Die Hard alors qu'il a signé 58 minutes pour vivre, comme fermer les yeux sur la connerie des 12 épreuves qui n'en sont pas vraiment, comme finir sur une blague de merde un film hautement premier degré. Renny Harlin, c'est ce camion de pompier lancé à toute berzingue sur ces voitures bien garées, et que John Cena s'excuse pour les dommages collatéraux et la tôle froissée n'y changera rien. Jamais.

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(2.5)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire