Critique : Sex drive
Alors qu'en DVD, les rip-off d'American Pie ressemblent plus à des Girls Gone Wild, et qu'au cinéma, la comédie est devenue trentenaire avec Judd Apatow et sa bande, le teen movie semble appartenir aux années 90. Surtout après le quasi définitif Not another teen movie. Pourtant, on n'est pas à l'abri de tomber sur une bonne surprise, sur un film qui redonne la foi. Certains citeront SuperGrave, mais il était presque trop malin, trop intelligent, trop conscient. Alors que Sex Drive, c'est bête, méchant... et terriblement romantique !
Pour vous donner une petite idée, Sex Drive, c'est l'histoire d'un puceau qui prend la route pour retrouver, voire plus si affinités, une fille rencontrée sur Internet, mais c'est aussi un plan interminable sur des couilles de vieux, des Amish « très » accueillants ou encore des bimbos à poil et des scènes bêtisiers intégrées dans la version Uncut / Uncensored / Unchépakoi. Bille en tête, le film fonce dans le décor, ne respecte rien ni personne et essaie beaucoup de choses... qu'il se plante en beauté, qu'il se vautre dans la vulgarité ou qu'il tape là où ça fait mal. Sex Drive prouve qu'il a tout compris rien que dans le choix de ses seconds rôles. Seth Green est encore dans le rôle de sa vie, à savoir pauvre guest star, sauf qu'en Amish, il n'en fait pas des tonnes et se situe toujours en décalage. Mais la vraie révélation est James Marsden, qui s'était déjà moqué de son image de beau gosse dans Il était une fois, et qui ici tient du fou furieux en texan beauf et homo refoulé.
De plus, entre les plans couilles et les cadrages nichons, Sex Drive dévoile sa vraie personnalité, forte, dans l'histoire d'amitié, d'amour et finalement de cul qu'il raconte. S'il reprend le schéma d'un Road Trip, il ne carbure pas aux gags et à l'hystérie mais bien aux personnages et au romantisme. Ces jeunes deux-là s'aiment mais ne le savent pas encore, et les atermoiements du coeur donnent tout le sel aux délires du slip. Et non l'inverse...
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