Critique : Sans rancune !

Vincent Julé | 16 juillet 2009
Vincent Julé | 16 juillet 2009

Drôle de sortie estivale pour un drôle de film. On peut même dire que Sans rancune fait partie de ses films mort-nés, à qui l'exploitation en salles, aussi incompréhensible qu'éphémère, confère déjà une identité en soi. Non pas que le film n'ait pas sa place sur grand écran, au contraire, mais sa sortie pendant l'été 2009, voire tout court en 2009, est cocasse, voire anachronique. De son époque (l'après-guerre) à son lieu (un internat) en passant par ses thématiques (la recherche du père, la découverte de l'écriture), Sans rancune sent quand même bon la naphtaline. Le cinéma français aime se vautrer dans cette nostalgie un peu rance, des Choristes aux Aiguilles rouges, où nos enfants devenaient des hommes et où la liberté s'acquérait dans l'adversité.

Heureusement, Yves Hanchar n'est pas moralisateur, il est juste maladroit et modeste, rendant ainsi son film bienveillant. Il répète, qu'il y a un peu de son père, de lui et de nous spectateurs, dans Sans rancune. Cette rencontre des générations est le vrai sujet du film, le plus souvent autour de la littérature, de l'écriture et du verbe. Malgré un relent du Cercle des poètes disparus, ces moments, entre les quatre murs mais les fenêtres ouvertes (ça, c'est pour la symbolique) d'une classe, sont les plus réussis. Grâce surtout à un Thierry Lhermitte inspiré. Il se rachète d'ailleurs au passage d'une bonne partie de sa récente filmo, de Mauvais esprit à Ça se soigne.

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