Critique : Le Bonheur

Par Nicolas Thys
6 juillet 2009
MAJ : 25 février 2020
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Né en 1900 et mort 89 ans plus tard, Alexandre Medvedkine est un cinéaste russe important et aujourd'hui l'un des plus méconnus. Les plus engagés se souviennent peut-être de son nom avec les films des fameux groupes Medvedkine tournés entre 1967 et 1974 dans lesquels le seul désir était de détourner le cinéma de son instrumentalisation bourgeoise. Mais seuls quelques cinéphiles ont vu ce Bonheur, souvent découvert grâce au Tombeau d'Alexandre de Chris Marker, immense film en hommage au "ciné-train" créé par le réalisateur soviétique.

Mis en au point en 1932, le "ciné-train" est une unité de production qui parcourt l'URSS. Avec sa caméra, le réalisateur filme ouvriers ou paysans et projette le lendemain le film développé et monté dans son train dans le but d'améliorer leur travail et de participer à la grandeur de la Russie post révolutionnaire. C'est de là qu'est né le Bonheur. Pas vraiment un documentaire, c'est davantage un film poétique et pamphlétaire à l'idéologie certes un peu simpliste et à la trame narrative sommaire mais il fait preuve d'une inventivité rarement égalée, d'un style unique et décapant qui fait de lui un petit chef d'oeuvre.

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