Avec September, Woody Allen œuvre dans sa veine la plus dramatique. Aucune place pour la comédie ou même pour un peu d'espoir, c'est un film cruel, directement hérité du cinéma d'Ingmar Bergman. Avec ses plans séquences, ses murmures, ses couleurs fânées, September inspire la réflexion, la contemplation. Mais Allen semble ne pas avoir un scénario et des dialogues assez solides pour assumer ses ambitions.
L'œuvre se révèle inégale, naviguant d'instants magnifiques à d'autres anodins. Mêmes les comédiens passent de la justesse à la fausse note d'une scène à l'autre, d'une réplique à l'autre. Intéressant au sein du corpus du réalisateur, mais définitivement mineur.