Critique : Celebrity

Thomas Messias | 30 juin 2009
Thomas Messias | 30 juin 2009

Celebrity est un peu le Transformers de Woody Allen : il y effectue une synthèse maladroite de son travail passé, s'auto-citant à foison pour créer la connivence avec le spectateur... et avouer son manque d'inspiration temporaire. Annonçant une période difficile pour celui qu'on disait fini au début des années 2000, le film ne manque pourtant pas de charme, notamment par son noir et blanc classieux et par sa construction en sketches. Sous ses airs de déambulation légère et désinvolte, c'est aussi l'un des films les plus dépressifs d'un Woody semblant prendre conscience qu'il n'a pas (ou plus) les moyens de séduire les jolies jeunes femmes qu'il met en scène.

Dans la peau de l'éternel double allenien, Kenneth Branagh est absolument à côté de la plaque, ayant fait le choix de reprendre à la lettre les mimiques chères à Allen. Heureusement pour lui, son personnage est tout aussi à l'ouest, ce qui limite largement les dégâts. De toute façon, il y a autour de lui suffisamment de seconds rôles savoureux pour faire oublier cette prestation. En pleine folie Titanic à l'époque de la sortie du film (qui fut tourné avant la sortie du James cameron), Leonardo DiCaprio est délicieux en star capricieuse n'aimant rien tant que massacrer les chambres d'hôtel. Mais la star numéro 1 du film n'est autre que Charlize Theron, irrésistible de sensualité et de drôlerie en mannequin pouvant atteindre l'orgasme en stimulant n'importe quelle partie de son corps. Dans ces moments-là, on se dit que Celebrity a beau manquer de liant, son auteur reste capable de vrais coups de génie.

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