Critique : Departures

Jean-Noël Nicolau | 2 juin 2009
Jean-Noël Nicolau | 2 juin 2009
L'art du mélodrame bien ficelé est souvent considéré comme indigne. Il n'y aurait donc aucune gloire (ou si peu) à émouvoir, tout en préservant humour et optimisme. Fort de son triomphe au Japon et de son Oscar du meilleur film étranger 2009, Departures vient nous prouver une nouvelle fois que l'on peut toucher avec simplicité sans pour autant verser dans l'indigeste.

En suivant le parcours d'un embaumeur « malgré lui », l'histoire ne prend pas vraiment de risques, il est vrai. Les thèmes sont connus et garantis : vie, mort, amour, amitié, famille. Mais le décalage retenu, l'excellente interprétation, le doux mélange entre comédie et scènes déchirantes, tout est parfaitement équilibré. On regrettera néanmoins un rythme un peu trop complaisant, qui fait traîner Departures au moins 25 minutes de trop.

Cette faiblesse, ainsi que le classicisme assumé de l'œuvre, pourront décourager certains spectateurs. Mais pour qui cherche un mélo luxueux, empreint de sagesse et, au final, de vie, il s'agit d'une petite perle.

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