Terminator : Renaissance - critique post-apocalyptique

Jean-Noël Nicolau | 3 juin 2009 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jean-Noël Nicolau | 3 juin 2009 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Après la fin de Terminator 3 : Le soulèvement des Machines en 2003, la saga de James Cameron devait sauter le pas. Bienvenue donc dans le futur post-apoclayptique tant de fois évoqué, avec Christian Bale et Sam Worthington pour mener le quatrième opus, Terminator : Renaissance.

La mise en chantier d'un quatrième opus de la saga Terminator par McG, l'inénarrable réalisateur des Charlie's angels, avait de quoi terrifier les fans (et les autres). Forcément, les deux premiers films restent des références du cinéma de SF et d'action, Terminator 2 étant même considéré comme l'archétype du blockbuster révolutionnaire et réussi. Et le sympathique troisième volet ne cesse de ravir à chaque vision. A l'arrivée, McG ne détrônera pas James Cameron (et encore de vives discussions s'engagent sur le sujet), mais il ne fait pas qu'assurer un bon boulot, il nous offre une vraie réussite. L'été commence fort, les machines font tout exploser !

 

photo, Sam Worthington

 

Si pour la majorité des spectateurs, Terminator renaissance se limitera à un divertissement ultra spectaculaire et bourrin, le premier sujet d'étonnement se situe au niveau de son scénario et de son personnage principal. En effet, la clef de voûte du film se nomme Marcus, antihéros passionnant, porté par l'interprétation magnétique de Sam Worthington. Presque limité à un second rôle, John Connor semble bien fade en comparaison. De surcroît Christian Bale est quasi transparent et on ne s'attache jamais à ses réactions trop mécaniques (un comble). L'idée est donc que les machines ont ici plus de corps et de cœur que les humains. Ce qui rend d'autant plus dommage que la fin originale (que l'on vous invite à découvrir après avoir vu le film) n'ait pas été conservée.

 

Photo Christian Bale

 

On pourra pourtant reprocher à Terminator 4 son scénario bien huilé, ses situations prévisibles, mais on pourrait aussi l'attaquer sous deux angles antagonistes : à la fois très iconoclaste vis-à-vis des films précédents (après tout il faut couper les ponts avec Schwarzy) et très respectueux (les innombrables références incompréhensibles pour qui ne connaît pas les premiers chapitres). Il est alors laissé à l'appréciation de chaque spectateur de savoir si l'équilibre se crée ou si l'histoire se perd trop dans un sens ou dans l'autre. Quoiqu'il en soit l'œuvre avance de morceaux de bravoure en morceaux de bravoure, en ne se laissant presque jamais le temps de souffler. L'aspect montagne russe est donc poussé à son maximum, avec nettement plus de rythme et d'efficacité que dans un Transformers (à Michael Bay de relever le défi avec sa Revanche).

 

photo

 

Car il faut l'avouer, McG s'est transcendé. On est surpris par le dynamisme et la lisibilité de sa mise en scène. L'univers post-apocalyptique, entre Matrix et Mad Max, est suffisamment crédible et sombre. Quant aux scènes d'action elles s'enchaînent à toute vitesse en tenant leur promesse. Certains plans séquences, mi-Fils de l'homme, mi-Cloverfield, surprennent par leur maîtrise et nous plongent dans une violence brutale mais toujours ludique. Elément clef de tous les films de la série, la poursuite automobile ne déçoit pas. Moins jouissive que celle de T3, elle remplit son office avec brio.

 

Affiche

Résumé

Loin d'être une déception, Terminator renaissance réussit à la fois à insuffler une parcelle d'âme dans la machine, mais aussi un peu d'humanité dans le blockbuster.

Autre avis Geoffrey Crété
Terminator : Renaissance démarre bien, ouvre de nouveaux horizons excitants pour la franchise, et emballe des scènes d'action spectaculaires dans une ambiance réussie. Le reste sera une pente descendante, la faute à un scénario basique, des personnages qui manquent cruellement de vie, et un imaginaire finalement très limité.
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