Critique : Confessions d'une accro du shopping

La Rédaction | 12 mai 2009
La Rédaction | 12 mai 2009

Confessions d'une accro au shopping, ou la revanche d'une rousse qui s'habille en Prada... Ou en Gucci, là n'est pas la question...« Preppy »journaliste new-yorkaise, Rebecca Bloomwood (Isla Fisher) n'existe qu'à travers le cachemire, les «  it-bag », les escarpins, et Yves Saint Laurent. Croulant sous les crédits « revolving », chaque dépense de l'héroïne est une nouvelle bouffée d'endorphine, moment contemplatif d'extase, jouissance inexorablement et inlassablement répétée. Rebecca est bien une « seriale shoppeuse », une névrosée de la fringue, une psychopathe du surendettement, une....une » Moi. » !!. . Damned, mais oui, c'est moi, ce pathétique énergumène bouffi de superficialité. C'est moi cette greluche aux armoires dégoulinantes, à la collection redondante d'inutilités indispensables, c'est moi cette folle atteinte de collectionnite aigue, c'est moi cette fille qui pourrait vendre père et mère pour un Balenciaga ou le dernier « must-have ».

C'est moi, c'est nous, ces trentenaires urbaines et superficielles, qui, comme Becky trompons notre vide existentiel avec notre american express, enroulons notre manque affectif dans d'interminables foulards en soie, virevoltons sur nos Louboutins, parfumant de Coco Chanel toutes les basses vicissitudes de la vie...

Poursuivie par les huissiers, croulant sous les dettes, l'héroïne en est réduite à postuler pour un magazine financier, dirigé par le très sexy Hugh Dancy. Mais Becky ne rêve que d'Alette, magazine de mode ultra trendy, dirigée par la dantesque Kristin Scott Thomas, qui nous sert avec délectation un accent français à couper au couteau, incarnant une sorte d'Anna Wintour, version azimutée. Ironie du sort, Rebecca se retrouve malgré elle icône de la finance, servant aux lecteurs ses bonnes recettes pour mieux dépenser et gérer leur « money, money, money ».

Oui, un vrai boléro cette comédie romantique : une fausse nunuche, une vraie méchante, un gentleman, une belle rédemption. On s'amuse avec plaisir des pitreries de l'héroïne, Kristin Scott Thomas, s'en trop pousser, est à tomber et le scénario, assez bien ficelé, délivre son lot réglementaire de rebondissements (prévisibles). Les fans de Sex and the City retrouveront avec délectations les performances stylistiques de Patricia Field, les autres apprécieront les charmes indéniables d'Isla Fisher ou de la comédie « à l'américaine ». Confessions d'une accro au shopping nous donne une approche plus « fashionistique » de la Bridget Jones attitude. Mais après tout, pourquoi mettre au placard une recette qui marche ?

Rebecca Bloomwood est l'image parfaite de la célibataire desesperate, surconsommant à outrance pour combler sa solitude, faisant la nique aux vitrines lorsqu'enfin, elle rencontre l'Amour. Car finalement, la solution est peut être toute trouvéé...Attention, bulletin d'alerte à toutes les fashionnitas de la terre, et si c'était l'Homme le véritable « must-have » de la trendy femme moderne ?

Florence Pécha

Résumé

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commentaires
Cristobal
20/10/2015 à 07:05

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