Critique : Coco avant Chanel

Julien Welter | 20 avril 2009
Julien Welter | 20 avril 2009

Coco avant Chanel, c'est le biopic à la française. Autant dire le mélange improbable entre velléité auteuriste et souci télévisuel. Pour mémoire, dans le meilleur des cas, cela a donné La Môme de Olivier Dahan. Dans le pire, Sagan de Diane Kurys. Anne Fontaine, trouve un juste milieu.

 

Armée de la frange Tautouesque comme seule ressemblance avec la couturière (en vrai, bien moins jolie que l'actrice), la réalisatrice de La Fille de Monaco  narre les années de pauvreté qui forgèrent le caractère de celle qui allait de devenir Chanel. La pensionnaire de l'orphelinat, la brailleuse de cabaret, la courtisane qui se réfugiera dans les bras d'Etienne Balsan (Benoît Poelvoorde, formidable) avant de tomber amoureux de Boy Capel (Alessandra Nivola, aussi expressif qu'un mannequin crash-test). De façon étonnante, le film dresse le portrait d'une arriviste sans cœur, prête à tout pour l'argent, et trouve, en creux, un écho à notre époque sans pitié pour les love story.

 

Si l'histoire est plaisante et propose une analyse psychologique limpide de ses personnages, la mise en scène peu flamboyante joue l'économie de moyens et les cadres un peu ternes. On a souvent l'impression d'être dans un téléfilm dispendieux. Et, pour terminer au rayon des regrets, ajoutons la scène finale, pot-pourri bâclé de ce que l'on a vu une heure trente durant. Si ça ne sent pas le n°5, on peut dire que le parfum dégagé reste agréable.

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