Critique : Le Chihuahua de Beverly Hills

Thomas Messias | 25 mars 2009
Thomas Messias | 25 mars 2009

Il existe deux profils de spectateurs du Chihuahua de Beverly Hills : l'un accompagne nerveusement ses enfants zoophiles (bah oui, qui aiment les animaux) tandis que l'autre entre discrètement dans la salle à la recherche d'un plaisir coupable, alléché par un premier teaser rythmé par l'infâme ritournelle de DJ Bobo. Les deux seront déçus, mais en bien ; car le film de Raja Gosnell se tient plutôt bien, gentil petit film d'aventures canines qui donne moins envie de tuer que prévu.

Ça commence au palais du bling-bling (non, pas l'Élysée) pour finir dans la poussière mexicaine ; entre les deux, les clébards auront vécu tout un tas de péripéties plutôt imaginatives et d'autant plus agréables à suivre que la technique est au rendez-vous. Nul besoin de psychotropes pour se prendre au jeu et croire au fait que ces animaux sont en train de parler notre langue. C'est tout de suite plus facile pour se mettre dans le bain.

Évidemment pas révolutionnaire, forcément un peu chiant sur les bords et exaspérant par endroits (il faut passer l'épreuve du début, l'héroïne y étant aussi agaçante que Paris Hilton), Le chihuahua de Beverly Hills est pourtant une semi-surprise, ponctuée de moments très agréables. On ne peut qu'applaudir devant cette scène où les chihuahuas se révoltent et revendiquent leur droit de ne plus être traités comme des jouets et affublés de sobriquets ridicules. S'il a eu la chance de voir ça, Tinkerbell, le chien de miss Hilton, doit sacrément se réjouir, le film ressemblant souvent à un gros majeur levé en direction de sa maîtresse.

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