Critique : Marley & moi

Gros succès aux Etats-Unis lors de sa sortie pendant les fêtes, Marley et moi avait tous les atouts pour réussir : Jennifer Aniston, la nouvelle Julia Roberts et Meg Ryan à la fois, bénéficie d'un capital sympathie inépuisable depuis Friends, et ses déboires amoureux. Owen Wilson est également très apprécié avec ou sans Vince Vaughn, Ben Stiller etc. Ajoutez à ce casting, une histoire sympathique de jeune couple qui s'installe, s'offre un labrador pour tester leurs capacités de futurs parents, et vous avez les bases d'une comédie familiale attachante.

Heureusement on échappe à l'effet gnangnan de Beethoven grâce à des personnages plus complexes qu'il n'y parait et plein d'humour. Cette dose d'ironie et d'autodérision est dûe en grande partie au talent de l'auteur, John Grogan, (interprété par Owen Wilson) chroniqueur, qui réunit toutes ses articles pour en faire un roman à succès Marley & moi, mon histoire d'amour avec le pire chien du monde  qui fut un best-seller (réédité par les éd. JC Lattès et Poche).

On suit donc avec délice les facéties de ce chien, d'abord  chiot impossible à dresser, mais tellement adorable qu'on lui pardonne toutes ses catastrophes. Marley va être le fil conducteur de l'histoire, mais le film se concentre surtout sur  l'évolution de ce couple, leur envie d'être des parents à la hauteur, tout en restant proche l'un de l'autre. 

On aurait aimé un peu plus de modernité dans leurs choix : pourquoi la maman est obligée de sacrifier sa carrière prometteuse pour élever ses enfants ? Pourquoi le père doit refuser un reportage passionnant pour rester près des siens ? Pourquoi dans un film situé de nos jours, la question du contrôle des naissances n'est jamais évoquée quand manifestement l'arrivée d'un 2^e, (puis d'un 3^e bébé) complique tout ? Malgré ces quelques déceptions, cette comédie drôle et émouvante (parfois un peu tire-larmes) souffle un vent de fraicheur très agréable.