Critique : Au diable Staline, vive les mariés !

Jonatan Fischer | 19 février 2009
Jonatan Fischer | 19 février 2009

Une bande de journalistes débarque dans un village paumé de Roumanie pour un reportage sur des phénomènes paranormaux. Finalement, ils découvrent une histoire ancienne qui les ramène en 1953. L'histoire d'un mariage atypique, celui de Ana et Iancu, qui prend place alors que la mort de Staline est officialisée. Deuil national imposé, interdiction de participer à toute festivité. Les mariés et les convives vont alors user de multiples stratagèmes pour célébrer l'union décisive...L'histoire et son côté cocasse font immédiatement penser au cinéma d'un certain Kusturica. Et on n'y échappe pas : ce premier long-métrage assume cette filiation sans parvenir toujours à en égaler le niveau.

 

Le problème vient sans aucun doute d'une mise en place particulièrement longue (il faut attendre la moitié du métrage pour que débute le fameux mariage) et d'un scénario qui aurait gagné à creuser davantage la psychologie de ses personnages pour qu'on s'y attache vraiment (le premier rôle féminin est désespérément vide et terne). Un mauvais moment ? Finalement non, car par bonheur dans sa deuxième moitié le film ne lésine pas sur les bonnes idées scénaristiques. On assiste à des noces silencieuses réjouissantes entre un humour tendre et un dénouement nettement plus féroce que ce à quoi on pouvait s'attendre. Appartenant à ce que l'on appelle « La nouvelle vague roumaine », Au diable Staline, vive les mariés s'avère donc être un curieux mélange entre idées originales et ambiance trop sous influence. Pour le meilleur et pour le pire, comme le mariage ?

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