Critique : The Club
Ah, les années 80... ses boîtes de nuit, ses videurs, ses histoires vraies. Pour The Club, c'est celle du scénariste Geoff Thompson qui travailla des années dans le milieu de la nuit et en tira le best-seller Watch My Back. Du social à la Ken Loach, du gangsta à la Guy Ritchie, il n'y a pas de doute The Club est un film anglais. Et si le réalisateur Neil Thompson doit jouer aux équilibristes, ce n'est pas non plus comme s'il prenait des risques.
Voix-off, flash-back, violence et un vilain mensonge pour finir, il tente en vain de rythmer, dynamiser et, disons-le, mettre en scène un récit simpliste et anecdotique. Pourtant, le potentiel est là, en termes de situations et de personnages, mais chaque choix narratif ou formel semble vouloir en réduire l'impact, minimiser les conséquences et ramener le film à ce qu'il n'est pas, du Martin Scorsese.
De quoi laisser la piste de danse libre aux acteurs, qui s'en donnent à cœur joie, qu'ils soient sous-utilisés ou qu'ils surjouent. Du peu charismatique Mel Raido à la classe incarnée Colin Salmon, The Club peut compter sur leur alchimie et se trouver in extremis un semblant d'identité, de film d'acteurs.
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