Critique : Madagascar 2
Il est toutefois indéniable qu'avec ce second opus les limites de cet humour à la fois décalé et parfois irrévérencieux, véritablement érigé au rang de présupposé gagnant avec Shrek et devenu depuis la véritable marque de fabrique du Studio et d'autres, sont allégrement franchis pour notre plus grand bonheur. Et comme dans tout cela les enfants ne sont pas oubliés avec une histoire haute en couleurs où retour aux sources et respect de Dame nature ont la part belle, on peut affirmer sans trop se tromper que l'on a là un produit calibré à souhait pour le succès assuré. Mais c'est donc aussi là le problème. Si la recette avait séduit en son temps toujours avec Shrek et surtout avec Shrek 2, elle finit par lasser surtout l'année de Wall-E. C'est que Madagascar 2 rappelle finalement 1001 pattes, mais en moins bien illustrant sans ambages les propos de Katzenberg quand il dit à nos confrères de L'Express : « Pixar, on n'est pas vraiment sur le même terrain : ils ont dix ans de plus que nous... ». CQFD donc.
Ceci étant, faut-il pour autant bouder son plaisir ? Faut-il faire le blasé et ne pas jouer le jeu de cette aventure qui voit nos quatre animaux du zoo de New York enfin lâchés dans l'Afrique qu'ils aspiraient tant de leurs vœux (enfin surtout pour Marty le zèbre). Le sujet en or en quelque sorte pour affirmer le caractère des personnages qui prennent en effet plus d'épaisseur et un vecteur idéal pour appuyer quelques « vérités vraies » comme la possibilité d'un accouplement entre un hippopotame et une girafe (à noter que les sexes ont été changés dans le film), comme le simple fait d'être le Roi de NY qui peut se décliner non sans embûches au cœur d'une réserve où il est aussi question de retrouvailles familiales... Bref si Madagascar 2 ne surprendra personne il aura le mérite de faire le boulot. Chose qui par les temps qui courent n'est pas/plus si courant.
Lecteurs
(3.0)