Critique : Shine a light
Quant à la musique, pour
reprendre l'un des refrains-rengaines de l'ennuyeux Jean-Jacques
Goldman (quelle horreur, parler de Goldman à propos d'un film sur les
Stones), elle est bonne, bonne, bonne, même si tout dépend évidemment du degré d'amour éprouvé pour la bande à Jagger. Mais l'essentiel est là : être allé à la rencontre de
ce groupe ô combien attirant. Quatre types très complémentaires et
vraiment attachants : Mick, épais comme un manche à balai, est une bête
de scène ; Keith a tout le temps l'air ailleurs mais il maîtrise
pleinement son art (et chante pas mal, en plus) ; Ronnie ressemble un
peu à un vieux rockeux fan de Paul Personne, mais c'est rigolo ; et
Charlie et sa gueule de serpent persistent à cultiver le mystère.
Assez magistralement filmés par Scorsese (qu'on ne s'attende pas non plus à un cours de mise en scène ou à des sommets d'originalité), Shine a light rend un hommage essentiel et stupéfiant à ces quatre garçons plein d'avenir.
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