Critique : Monte-Cristo

Nicolas Thys | 28 octobre 2008
Nicolas Thys | 28 octobre 2008

Monte-Cristo est à ce jour l'adaptation la plus fidèle du roman d'Alexandre Dumas Le Comte de Monte-Cristo. De facture plutôt classique, ce film, qui s'étend sur plus de 3h30, narre les aventures vengeresses d'Edmond Dantès, pris dans un piège diabolique et enfermé au château d'If alors qu'il est innocent des crimes qu'il a commis. Ceux qui ne connaissent pas le roman pourront reprocher au film son manque de repères temporels. Il s'étale sur plus de 15 ans et seule l'avancée en âge d'un couffin trouvé et recueilli par Caderousse et celle de quelques-uns des protagonistes permettent de dater approximativement la durée d'enfermement de Dantès.

 

Cette superproduction, la dernière du cinéma muet français, d'Henri Fescourt, réalisateur alors réputé et aujourd'hui oublié, comporte néanmoins plusieurs moments mémorables où le cinéaste a habilement su mettre à profit les nombreuses et intéressantes possibilités techniques qu'offrait le muet. Mouvements de caméra brefs mais ultra expressifs, surimpressions, jeux sur le hors-champs, taille des plans, etc. La séquence du meurtre du bijoutier est à cet égard un pur chef d'œuvre.

 

De manière toujours subtile, grâce à un rythme haletant et aidé par des costumes splendides et décors majestueux inspirés, dans la première partie de l'expressionnisme et dans la seconde, du mouvement art déco, Fescourt réussit un film brillant où l'on ne s'ennuie jamais.

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