Critique : Jeux de mains

Nicolas Thys | 1 octobre 2008
Nicolas Thys | 1 octobre 2008

Réalisateur célèbre de l'âge d'or des studios hollywoodiens et aujourd'hui oublié, Mitchell Leisen a débuté dans un cabinet d'architecte avant de devenir costumier et décorateur, notamment pour Cecil B. DeMille dans les années 1920. Ces multiples pratiques initiales sont particulièrement visibles dans deux films comme Jeux de mains et La Baronne de minuit réalisés respectivement en 1935 et 1937. Tous deux possèdent un style visuel unique extrêmement élaboré. Chaque costume est une pure merveille qui sied comme un gant aux acteurs et les décors, toujours créatifs, ni dépouillés ni trop surchargés, sont des bijoux d'art déco.

 

Les deux films ont un scénario bâti quasiment sur la même structure, très populaire dans les années de l'après-crise de 1929, et ont établi Leisen au rang des grands metteurs en scène de comédie sophistiquée même s'il s'est attaqué à de nombreux genres différents. Emprunt d'un romantisme assez naïf ils confrontent deux milieux sociaux, l'un riche et l'autre populaire. L'héroïne, pauvre petite fille triste, cherche par tous les moyens à se hisser dans la société en épousant un homme riche quitte à passer à côté de l'amour véritable qui lui tend les bras.

 

On préfèrera néanmoins le scénario de La Baronne de minuit, écrit par Wilder et Brackett, qui parviennent à transformer une histoire assez simple et banale en une parodie déjantée de Cendrillon alors que Jeux de mains, malgré quelques séquences loufoques, ne se distingue guère que par sa mise en scène très travaillée et ses acteurs très bien dirigés (à l'instar de Fred McMurray dont c'est le premier rôle important).

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