Critique : La Sirène des tropiques

Nicolas Thys | 24 septembre 2008
Nicolas Thys | 24 septembre 2008

De La Sirène des tropiques il n'est pas véritablement utile de retenir plus de deux choses.

D'une part le nom de l'assistant réalisateur : Luis Buñuel qui, à l'époque, découvrait le surréalisme et n'avait pas encore réalisé son premier film, Un chien andalou dans lequel on retrouvera d'ailleurs Pierre Batcheff, acteur principal de La Sirène... Difficile de reconnaître la patte de l'artiste dans cette production médiocre.

D'autre part il s'agit de la seconde apparition à l'écran de Joséphine Baker qui, placée en tête d'affiche, n'en est pourtant pas le protagoniste. Le film a cependant été réalisé afin de la propulser au premier plan et d'en faire la star du music hall et du cinéma qu'elle est devenue peu de temps après. La mise en scène est cependant inexistante et l'histoire, simple prétexte, ridicule : une histoire d'amour et de vengeance à peine digne d'un roman de gare, ce qu'étaient les livres signés du scénariste Maurice Dekobra.

Etrangement les numéros de l'artiste féminine sont plutôt courts alors que ce sont ses talents de danseuse avant ses talents de comédienne qui devaient apparaitre au premier plan de cette Sirène des tropiques. Moins raciste que d'autres films de la même époque on retrouve malgré tout la vision caricaturale de la population noire ou métisse en France dans les années 1920, notamment dans les intertitres, son attitude sans gêne et sa grande naïveté.

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