Critique : Le Vaisseau fantôme

Nicolas Thys | 24 août 2008
Nicolas Thys | 24 août 2008

Premier film de Mark Robson, protégé du génial producteur Val Lewton qui l'a fait débuter comme monteur sur les films les plus importants de Jacques Tourneur - La Féline, Vaudou et L'Homme Léopard - Le Vaisseau fantôme est une honnête série B sans prétention et plutôt bien ficelée. Elle porte surtout en elle, pour les amateurs, certaines des caractéristiques principales du studio : une atmosphère assez étrange et angoissante, à la fois très réelle et hors du monde où s'entremêlent raison et folie, psychologie et fantastique, sans qu'on ne sache jamais à quoi s'en tenir réellement.

Le titre peut d'ailleurs être trompeur car il ne s'agit nullement d'un bateau fantôme comme on en a vu beaucoup au cinéma mais d'un navire bien réel sur lequel règne des individus on ne peut plus singuliers, du capitaine qui se prend pour une sorte de Dieu à ces marins aux mines patibulaires quasi réduits en esclavage et notamment l'un d'eux, spécial à plus d'un titre : un muet interprété par Skelton Knaggs, au visage émacié, l'un des plus curieux du cinéma hollywoodien, voix narratrice du film et mis à l'écart mais sensible aux évènements anormaux qui se produisent sur le bateau.

Mais malgré un très joli casting et quelques séquences bien faites, l'histoire est parasitée par un personnage féminin qui ne sert, pour ainsi dire, à rien et l'ensemble ressemble finalement à une pale copie des meilleurs films produit par Lewton et Robson, bon technicien, ne parvient pas à trouver un style propre et à s'affirmer à la mise en scène.

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