Critique : Fini de rire

Avant tout réalisé pour vendre Jane Russell au public, Fini de rire n'en est pas moins un agréable polar au scénario plutôt original et au casting intéressant puisqu'il réunit aux côtés de la plantureuse actrice Robert Mitchum, Vincent Price et Raymond Burr. Protégée du producteur milliardaire Howard Hughes qui a racheté la RKO en 1948, Russell campe une femme fatale assez banale mais agréable à regarder.

Réalisé par John Farrow, metteur en scène oubliable, ce dernier fût remplacé par Richard Fleisher afin de retourner quelques plans qui ne plaisaient pas à Hughes et notamment une partie de la poursuite finale sur un yacht. L'intérêt du film réside d'ailleurs dans cette séquence spectaculaire où le navire se transforme en un énorme labyrinthe macabre, et dans le mystère entretenu autour de Robert Mitchum et du club de milliardaires dans lequel il se retrouve sans savoir pourquoi.

Les fans de Vincent Price ne seront pas déçus non plus par la performance de ce dernier qui apporte une touche d'humour nécessaire en campant un acteur à la mode futile, playboy et adulé de toutes, déclamant des citations de pièces célèbres dès qu'il peut et promu un temps au rang de héros de pacotille.