Critique : Calamari union

Nicolas Thys | 6 juillet 2008
Nicolas Thys | 6 juillet 2008

Calamari Union est l'un des films les plus fous du cinéaste finlandais. Complètement surréaliste, son humour égale sa force critique et l'ensemble se rapproche fortement du travail de Kaurismäki avec les Leningrad cowboys quelques années plus tard. L'histoire en bref : 17 personnes prénommées Frank, vivant dans les bas quartiers d'Helsinki et réunis en association vont faire irruption dans le centre ville afin d'atteindre un quartier nommé Eira et réservé aux riches. Malheureusement leur parcours ne sera pas simple car personne ne semble savoir où se situe cet Eden. Ils tournent en rond, se font tuer pour un oui ou pour un non, se dispersent pour se rejoindre sans le vouloir toujours à un endroit particulier en tentant vainement d'atteindre leur but.

 

Calamari Union est très beckettien par plusieurs de ses aspects et notamment la mélancolie cynique et poétique qui se dégage de ces paysages mortifères d'un noir et blanc éclatant et irréel, comme si tout n'était qu'un rêve. Critique économique féroce où le monde serait séparé en deux parties dont l'une complètement inaccessible aux plus pauvres, l'œuvre du cinéaste dépeint une société où le capitalisme est devenu totalitarisme et où seule l'absurdité des personnages et de leur imaginaire et le loufoque des situations permet de rendre compte de la véritable horreur du monde. Pour son deuxième long-métrage Kaurismäki impressionne.

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