Critique : Bienvenue au cottage

Jean-Noël Nicolau | 5 juillet 2008
Jean-Noël Nicolau | 5 juillet 2008

Bienvenue au cottage ne réjouira sans doute que les amateurs de comédie noire anglaise, de ceux qui situent très haut dans leur cœur les récents Shaun of the dead ou Joyeuses funérailles. Le mélange entre humour et horreur est ici nettement en faveur du premier ingrédient. L’amour du verbe, du gag et du clin d’œil est le moteur principal du film de Paul Andrews Williams. Certes, ce Cottage ne fait pas dans la finesse, on est plutôt dans le gras et la facilité, mais l’humilité du projet le rend d’autant plus sympathique.

 

La principale force de Bienvenue au cottage est son trio d’acteurs principaux. Andy Serkis en gros bougon est toujours aussi bon, mais c’est son frère à l’écran, Reece Shearsmith qui vole la vedette. Elément burlesque, à fond dans le cabotinage le plus délirant, il dégage une énergie comique souvent efficace. Face à eux, la bombesque Jennifer Ellison, déjà célèbre pour ses deux atouts immanquables, est une bonne surprise, avec sa voix cassée et ses déferlements d’insultes imagées.

 

On regrettera les problèmes de rythme de l’histoire, qui se traîne souvent lors de sa première partie et qui ne parvient pas à renouveler les figures imposées du genre (des malfrats ratés s’engueulent). La seconde moitié du Cottage est par contre très réjouissante, déboulant dans le « survival horror » sans rien respecter. Le gore se fait rigolo, les rebondissements débiles, le tout avec une mise en images très convaincante. Bienvenue au cottage est un tout petit film, un agréable divertissement pour qui sait s’amuser des jeux de massacre. Les atouts de l’œuvre, et pas seulement ceux de Jennifer Ellison, en font une sucrerie estivale fort recommandable.

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