Critique : Made in Italy

D'un titre assez évocateur et d'une affiche aux couleurs typiques, vert-blanc-rouge, on sent très vite que Made in Italy ne fera pas dans la dentelle quand il s'agit des clichés sur l'Italie. Ce qui est à la fois un défaut pendant les 15 premières minutes et une qualité tout le reste du film. Car pour le spectateur, même préparé par l'affiche et le titre, Gilbert Melki en rital pur et dur, clamant et chantant son amour pour l'Italie, suintant le machisme et l'eau de Cologne virile à travers l'écran, c'est quand même un choc.

L'ambiance est telle, à la fois euphorisante et bon enfant, qu'il n'est jamais question de cohérence ou de vraisemblance du scénario. Grâce à la généreuse galerie de personnages, et une sacrée belle brochette d'acteurs, on se sent en Italie comme chez soi. Les acteurs français offrent en effet un plutôt bel hommage à l'image que nous avons ici de la péninsule, et surtout une image sublimée par le cinéma. Car des références plus ou moins subtiles font office de guide à Luca le français d'adoption, de la musique au film de l'après guerre.

Comme mélange foutraque somme toute bien italien, Made in Italy est un agréable voyage dont l'humour et la patte du réalisateur Stéphane Giusti rappelle un de ses précédents films tout aussi réussi : Pourquoi pas moi ? Un divertissement léger donc, à déguster cet été comme une salade tomates-mozzarella en terrasse.