Critique : Sparrow

Vincent Julé | 2 juin 2008
Vincent Julé | 2 juin 2008

Trois films en 2007 (Election 1 et 2, Exilé), trois en 2008 (Triangle, Mad Detective et maintenant Sparrow), Johnnie To garde le rythme. Mais qu'en est-il de la forme ? Force est de constater que le bougre est incapable de faire un mauvais film, même s'il revisite son univers et ses thématiques pour la énième fois. Ainsi, s'il fallait émettre une critique, disons que Sparrow est un peu le parent pauvre d'Exilé, à savoir qu'il obéit à cette même idée de synthèse, de célébration d'un style. Mais en mode mineur. Hong-Kong, un gang de pickpockets losers, une femme, l'amour, l'amitié et une leçon de mise en scène.

 

C'est peut-être son apparente absence d'ambition qui sied le mieux au film, car entre ses personnages sympathiques, une intrigue simpliste et des valeurs connus, le réalisateur a le temps faire le tour de sa ville-monde. D'une ruelle sombre au quartier populaire en passant par un resto de nouilles ou une balade à vélo, il filme le passage du temps, la rencontre entre deux époques, le mariage du passé et de la modernité avec un amour et une mélancolie difficilement dissimulables. C'est aussi ce qui permet à son dernier acte, entre comédie musicale et scène d'action, de cristalliser différentes émotions et pour le spectateur, d'assister à un beau moment de cinéma.

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